Dans la campagne Lorraine, une famille profite des dernières lueurs du jour en cette fin d’été.
Sous un arbre, plusieurs générations se sont réunies. Les parents jouent avec leurs enfants. La grand-mère aide sa petite fille à faire ses premiers pas en direction de sa mère tandis que quatre jeunes filles s’élancent dans une farandole estivale.
La joie de vivre (cliquez sur l’image pour agrandir).
La joie de vivre de ces gens nous transporte dans cette période que l’on appelle la belle époque. Derrière cette insouciance, Victor Prouvé révèle les valeurs républicaines que sont la famille, le travail (et la patrie).
C’est lui même qui a peint quelques années plus tôt, en 1887, l’œuvre intitulée les adieux d’un réserviste ou pour la patrie. Le soldat vêtu de la capote 1877 et du tristement célèbre pantalon garance quitte les siens pour rejoindre le front. Cette scène presque prémonitoire se produira dans les villages de Lorraine et de France en 1914. Le ciel tourmenté ne présage rien de bon pour le fantassin du 26ème RI.
Pour la patrie (cliquez sur l’image pour agrandir).
Victor Prouvé est né à Nancy en 1858. membre de l’école de Nancy, il travaillera avec de nombreux artistes de l’association dont Émile Gallé et Eugène Vallin qui réalisera le cadre de la Joie de Vivre. Il deviendra Président de l’association à la mort de Gallé en 1904.
R.L.
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Victor Prouvé, La joie de vivre, 1902
Cadre de Eugène VALLIN
musée des beaux-arts de Nancy
Image de G. Garitan
Victor Prouvé, Pour la Patrie ou Les adieux d’un réserviste, 1887
musée de l’infanterie de Montpellier. 26e RI.
Image de G. Garitan